Hordes RP

Publié le par Kejik

Voici un petit texte de ma composition.
Sur "hordes", il est possible de faire un peu de rp (rôle playing) et j'ai eu une petite envie. Assez contente du résultat, je n'ai pas eu envie de le laisser mourir avec la ville donc voici, le texte réstitué :


Le désert s'étend à perte de vue. Parfois l'oeil peut distinguer un rare buisson, un de ces épineux ras au sol sans aucune baie.
Sinon rien.
A part peut-être le scintillement de quelque chose...
Zoom avant.
Une balise. Avec trois hommes autour.
- Mais il déconne ce truc ! Il avait dit qu'il y en avait ici !
- Mais parle pas si fort ! Tu veux vraiment les voir, c'est ça !?
Le troisième, plus âgé, reste muet, suivant l'échange des yeux. Son chapeau est bas sur le front, ne laissant qu'à peine entrapercevoir le scintillement de ses prunelles.
Le plus jeune, un blond boutonneux aux lunettes cassées est du genre bonne poire. Peureux mais intelligent.
L'autre, guère plus vieux que le benjamin, est plutôt du genre tête brûlée. Un je ne sais quoi de futur héros mort. Dans la ville, on l'appelle "Boulay". S'il a eu un nom de baptême, nul ne le connait. Et tant qu'il répond à l'appel...
Les adolescents continuent à se chamailler à voix basse, absorbés par l'écran vert, fendu qui envoie des reflets au soleil. Sur l'afficheur, des points rouges clignotent autour de trois points bleus.
- Je croyais que c'était fiable ton truc...
- Mais ça l'est ! Mais tu l'as tellement fracassé par terre que c'est normal que ça bug !
- Que ça quoi ? Parle normallement, tu veux ?
Le vétéran lève la main pour faire taire les marmots. Mais trop pris par leur échange, ils ne voient rien. Ils sursautent tous les deux quand l'homme siffle un "vos gueules !" bas et pourtant autoritaire.
Le soleil atteint l'horizon et les premières ombres viennent s'étendre sur le sable comme des femmes lascives de s'être trop embrasées.
- On rentre.
Ce n'est ni une question ni un ordre. Juste une certitude.
- Mais t'as craqué ou quoi, Doc ?
Boulay se rebiffe.
- Tu vas pas faire ton n00b encore... Ils n'attaquent pas avant minuit ! On a encore tout plein de temps ! Et regarde : ma besace est encore vide !
Il tend son sac avec un air triste et charmeur. Le genre de visage qui fait fondre les rares filles de la ville.
"Doc" ne veut rien entendre. Il commence à prendre la route d'un pas mesuré. Ses longues jambes peignent des compas sur le sol.
Il est rapidement suivi par Boutonneux.
Tête Brûlée reste en arrière, espèrant inspirer pitié. Mais les deux autres continuent à avancer, ne se retournant même pas.
- Bande de chacals !
Boulay donne un coup de pied dans le sable et se met à bouder. Une fois ses deux compagnons disparus derrière une dune, il se met à farfouiller dans la poussière à la recherche de n'importe quoi qui pourrait servir à la ville...
- Tain, me prends la tête lui... Toujours à faire son chef... Pis l'autre là qui le suit comme un bon petit toutou... pfff...
Trop concentré par ses fouilles, le jeune homme ne voit pas les ombres s'étirer jusqu'à lui lécher les pieds...
Zoom arrière.
Les ombres révèlent leur secret.
Eux.
Les non-êtres. Les choses. Les enflures. Les grognards...
Les zombies.
Tapis sous le sable pour échapper au soleil brûlant, roulés en boule à mâchonner leur propre chair, ils observent depuis des heures. Ils observent le néant.
Leurs narines se remettent à palpiter avec la fraîcheur du soir. Ils tressaillent. Retrouvent leur vigueur.
Et se relèvent.
- Pfff... Cinquante zombies dans ce secteur... Mon cul oui !
Effectivement, le jeune homme n'a pas tort. La balise s'est trompée.
Ils sont plus de deux cent.

Publié dans Bric à brac

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